Un homme de 52 ans, à la tête du réseau, et son neveu âgé de 27 ans, étaient poursuivis pour 18 cambriolages commis dans des châteaux de renom ou des sites œnotouristiques.
Le verdict est tombé : quatre ans de prison pour les deux hommes qui cambriolaient les dépôts et les châteaux bordelais. Une vingtaine de personnes avaient été interpellées le 10 février 2014 au cours d'une vaste opération, baptisée "Cassevin".
Les quelque 300 gendarmes mobilisés ont trouvé une quantité importante de bouteilles de vin et des armes. Le réseau sévissait depuis juin 2013, selon le groupement de gendarmerie de la Gironde qui avait mené l'enquête.
L'oncle et le neveu procédaient toujours selon un mode opératoire similaire, de nuit, en aspergeant les lieux d'eau de Javel et en se servant d'un véhicule volé qu'ils incendiaient pour effacer toute trace après les vols.
Le préjudice porte sur plus de 3.700 bouteilles, parmi lesquels des vins prestigieux inscrits au classement de 1855 ou au classement de Saint-Emilion, d'un montant estimé à un million d'euros. Les cambrioleurs, qui revendaient les bouteilles volées au tiers de leur prix public, auraient empoché quelque 350.000 euros.
Trois filières indépendantes de recel avaient été identifiées par les enquêteurs, à Bordeaux, Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) et dans le Tarn-et-Garonne.
Les principaux receleurs, deux hommes qui écoulaient une partie de la marchandise au Pays basque, ont été condamnés à 18 mois de prison ferme.
Un patron de brasserie de Lormont (Gironde), près de Bordeaux, a lui été condamné à deux ans de prison ferme. Trois enseignants passionnés d'oenologie, qui avaient acheté des caisses de vin sans se montrer trop curieux sur l'origine de la marchandise, ont quant à eux été condamnés à six mois de prison avec sursis.
"Il existe bien une action concertée des cambrioleurs et des receleurs qui ont contribué à la mise en place d'une filière d'approvisionnement", a estimé le président du tribunal, Denis Roucou, soulignant dans son jugement "l'appât du gain chez tous les receleurs pour des produits de prestige, rares pour certains".
(Souce AFP)