Pour répondre à la demande croissante des consommateurs, qui privilégient de plus en plus le vin blanc, l'interprofession de la Vallée du Rhône a mis en place un plan stratégique.
Les consommateurs privilégient de plus en plus le vin blanc. Résultat, une demande accrue pour cette couleur, reçue 5 sur 5 par l'interprofession de la Vallée du Rhône, majoritairement plantée en rouge, et qui prévoit de "blanchir" un peu ses vignobles.
Ce "plan structurel global pour les vins blancs de la Vallée du Rhône" fait partie de nos axes stratégiques et "devrait voir le jour à la fin de l'année", a expliqué Eric Rosaz, délégué général d'Inter Rhône, lors d'une conférence de presse à Ampuis (Rhône), terre de la prestigieuse appellation Côte Rôtie.
"Il s'agit d'un chantier majeur pour l'avenir de la Vallée du Rhône qui permettra de révéler nos grands terroirs à blancs, en réponse à des consommations croissantes", a-t-il poursuivi.
Les vignobles rhodaniens qui s'étendent de Lyon à Avignon produisent déjà près de 300.000 hectolitres de blancs, avec certains crus ou domaines réputés, comme le Condrieu. Mais le rouge y représente plus de 85% de la production.
"Il faudrait aussi oser servir le vin rouge frais. La conception d'un rouge forcément chambré date du 19e siècle. Ce que les nouveaux consommateurs n'apprécient pas, ce n'est pas le tanin, c'est la température de service", affirme M. Chapoutier.
"Sur les grandes tables gastronomiques, il y a de plus en plus de mariages mets/vins avec du blanc", ajoute-t-il.
Pour accompagner le "plan blanc", les professionnels disposent d'un SIG (système d'information géographique), qui permet d'identifier des zones de production disponibles "qui pourraient répondre au mieux à nos besoins en blancs", relève l'interprofession.
Ce SIG pourra aider les vignerons à mieux sélectionner les parcelles à forts potentiels "blanc" méritant d'être replantées dans les cépages les mieux adaptés.
(Source AFP)