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12 octobre 2021 2 12 /10 /octobre /2021 15:29

C'est la rançon de la gloire", estime Roxane de Varine-Bohan, l'une des cinq juristes du service "préservation de l'appellation" à Epernay (Marne), aussi discret que stratégique, du puissant CIVC - qui défend 16.200 vignerons et 360 maisons de Champagne.

 

Préservatif, parfum, ou sodas estampillés "Champagne" : on trouve de tout parmi le millier de pièces saisies par les autorités et le service du CIVC qui lutte contre les contrefaçons et traque, partout dans le monde, les moindres utilisations abusives du nom.

« Usurpation du nom Champagne : "Notre travail est infini" »

Chaque année, en collaboration avec les autorités françaises et étrangères, il traite environ mille affaires, dans 80 pays. L'un des derniers dossiers s'est ouvert en juin, lorsque la Russie a adopté une nouvelle loi prévoyant que seuls les vins effervescents russes pourront s'appeler "Champagne", tandis que les champagnes français devront s'étiqueter en "vin pétillant".

 

En juin toujours, les douaniers du Havre saisissaient 750 bouteilles d'un  cola baptisé "Couronne Fruit Champagne" expédiées d'Haïti pour un restaurant en région parisienne.

"L'objectif n'est pas d'obtenir des dommages et intérêts mais d'interdire l'utilisation du nom champagne sur ce produit vendu dans les Antilles françaises et en Amérique du Sud", ajoute Roxane de Varine-Bohan. Le comité va lancer une action civile contre l'expéditeur et essayer de retrouver le fabricant.

 

Environ 120 pays dans le monde ont officiellement reconnu l'appellation champagne, dont la Chine, "qui la protège très bien", selon M. Goemaere.

 

La reconnaissance de l'appellation d'origine contrôlée (AOC) Champagne remonte à 1936, aboutissement de la mobilisation des vignerons du terroir champenois, soit 34.000 hectares de vignes aujourd'hui.

« Usurpation du nom Champagne : "Notre travail est infini" »

Depuis, la traque n'a plus cessé, le plus souvent dans l'ombre, quelquefois en pleine lumière comme dans les années 1990 quand le CIVC impose au groupe Yves-Saint-Laurent de retirer du marché son parfum "Champagne".

 

"Nous faisons un travail de fourmi contre les détournements de notoriété. Nous sommes intraitables", affirme Roxane de Varine-Bohan.

Dans le Valais suisse, la vieille commune viticole de Champagne en sait quelque chose. Lorsque, au début des années 1990, sa coopérative décide d'appeler ses vins blancs "Champagne" pour mieux les vendre, elle s'attire les foudres du CIVC qui l'attaque en justice. Le comité obtient gain de cause en 1999.

 

Même si en France, la douane a affirmé ne traiter actuellement qu'un "très faible nombre d'affaires relatives aux contrefaçons de champagne", peu de produits qui utilisent indûment le mot champagne échappent à la vigilance du CIVC.

« Usurpation du nom Champagne : "Notre travail est infini" »

"Tant que, partout dans le monde, le mot champagne sera aussi connu, il y aura de l'argent à se faire. Notre travail est infini", juge Charles Goemaere.

 

(Source AFP)

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