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24 octobre 2022 1 24 /10 /octobre /2022 10:40

44.000 m3 de bois pour 15 millions d'euros. Pour répondre à une demande haut-de-gamme de domaines viticoles, les tonneliers dépensent toujours davantage pour acquérir des parcelles où poussent des chênes centenaires, dans un contexte où le renouvellement des forêts est de moins en moins assuré.

 

Tout s'est joué en 30 secondes. Le plus beau lot de chênes de la forêt domaniale de Tronçais, dans l'Allier, est parti à plus d'un million d'euros. Les 1.539 m3 de la parcelle 50, des chênes nés sous la Restauration, étaient fort convoités.

« Les tonneliers dépensent sans compter pour obtenir le meilleur bois »

La Sogibois, filiale des Tonnelleries François Frères (TFF Group), a parié gros et emporté la mise : "On est satisfait sans l'être : on a les meilleurs bois mais on a payé trop cher", grogne son directeur général Bernard Gendre.

Au total, TFF a acheté pour plus 4,5 millions d'euros de bois.

 

Mercredi 19 octobre, l'ONF, qui gère les 11 millions d'hectares de forêts publiques françaises, organisait sa plus prestigieuse vente de l'année : 62 lots pour 44.000 m3 de bois, vendus au plus offrant - à condition d'effectuer la première transformation sur le sol européen. Bilan de la vente : 15 millions d'euros. Un record !!

 

"Nous sommes les seuls au monde à avoir des chênes de cette qualité. Avec ce bois, les grands tonneliers ne vendent pas une barrique en chêne, ils vendent une barrique en chêne de la parcelle 50 de Tronçais", explique-t-il.

 

Ils achètent du bois sur pied, vivant, qui continue de grandir dans la forêt voisine de Tronçais, une des plus belles futaies régulières d'Europe, dont le savoir-faire centenaire a récemment été inscrit à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel français. 

« Les tonneliers dépensent sans compter pour obtenir le meilleur bois »

Dans la salle, tout va très vite. Beaucoup repartent bredouilles. La poussée de la demande, après les vendanges abondantes, tient surtout à la raréfaction de l'offre, grignotée par les bouleversements du climat. "Les volumes (de chêne) récoltés sont en baisse du fait de la difficulté à renouveler des forêts. Le chêne souffre des coups de chaud, il cuit et il faut parfois couper plus jeunes des arbres fragilisés", explique Aymeric Albert.

 

L'ONF se veut malgré tout confiant et teste de nouvelles espèces et espère que l'écosystème trouvera son équilibre.

 

(Source AFP)

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