Le futur Centre culturel et touristique du vin a été présenté le 27 novembre dans le cadre du salon Vinitech.
C’est parti. Le premier coup de pioche du Centre culturel et touristique du vin devrait être donné en avril 2013, pour une mise en service début 2016.
Le 27 novembre, Philippe Massol, directeur de l’association qui pilote le dossier de ce grand équipement, a présenté les contours de ce projet dans le cadre des conférences du Vinitech. L’enjeu ?
Faire découvrir les civilisations du vin en mettant sur pied un équipement qui serve notamment de navire amiral à l’œnotourisme et qui réponde également à un enjeu économique.
Selon des études prévisionnelles, ce sont 450.000 visiteurs par an qui sont attendus (70 % de touristes français et étrangers, 30 % de visiteurs locaux). 750 emplois devraient être créés. Et le chiffre de 40 millions d’euros de retombées pour l’économie locale est avancé.
Le projet sur 14 000 m², dont 3 500 m² de parcours permanent et 750 m² d’espace d’exposition temporaire, implanté au nord de Bordeaux, au bord des bassins à flot, va culminer à plus de 50 mètres de haut. Le bâtiment aux courbes arrondies et nervurées affiche une modernité forte. « Une modernité qui a un peu de mal à apparaître à Bordeaux », a rappelé Philippe Massol.
Pour bien appréhender le patrimoine des civilisations du vin, ce centre sera, sur neuf niveaux, un lieu de découvertes et d’expériences. Il fera appel autant à l’histoire qu’à l’ethnographie, aux sciences de la vie, aux arts ou à la littérature. Le tout en utilisant les technologies dernier cri liées au numérique. Ainsi, des ateliers polysensoriels avec projection d’odeurs, des grands écrans pour découvrir les vignobles du monde entier ou encore des tablettes tactiles en interaction avec le visiteur.
Le projet, qui nécessite un investissement global de 63 millions d’euros, est financé par la ville de Bordeaux, la communauté urbaine de Bordeaux, la chambre de commerce de Bordeaux, l’État, le fonds Feder, le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux et le conseil régional d’Aquitaine. Le conseil général de la Gironde, lui, n’a pas souhaité participer.
15 millions d’euros sont apportés par une quarantaine d’entreprises (dont Domaine Clarence Dillon, Millésima, Yvon Mau, Lynch Bages, Barton et Guestier, Castel, Domaine de chevalier, Nadalié ou encore le Crédit agricole) au titre du mécénat. Une fondation est en train d’être créée aux États-Unis pour attirer des mécènes.
Reste à se mettre d’accord sur le nom de cet équipement. Le titre de « Cité des civilisations du vin » tiendrait la corde. Encore faut-il recueillir le consensus total. D’ici la fin de l’année, le nom devrait être arrêté.
(Source AFP)