Grand domaine produisant des vins de Sardaigne de très grandes factures (http://www.argiolas.it/), la famille ARGIOLAS s'occupe de la vigne depuis 1918, elle est à l'origine du premier vignoble sarde.
Antonio, homme au génie éclectique , se passionna pour le vin et l'huile d'olive et investit tous ses revenus dans l'acquisition de terres de grande qualité.
Quand à la fin des années 1970, la politique communautaire d'incitation à l'arrachage des vignes charma beaucoup de producteurs, Franco et Giuseppe Argiolas firent un choix courageux d’investir encore plus dans le vignoble, en terme d'emplacements et de structures de production et ceci à son avantage.
Avec la collaboration de Giacomo Tachis, un des pères fondateurs de l'oenologie italienne moderne (Antinori, Sassicaia, Terre Brune) le domaine a atteint aujourd'hui une importance fondamentale dans le panorama des vins du monde. (http://www.lapassionduvin.com/phorum/read.php?42,87661)
J’ai profité d’une escale lors d’une croisière en Méditerranée, en mai 2009, pour faire une petite visite de ce domaine familial qui produit certainement les meilleurs vins de Sardaigne.
Bien qu’effectuée à un rythme soutenu, contraintes d’une escale de croisière obligent, la visite de ce domaine bien entretenu et aux installations modernes qui n’ont rien à envier aux meilleurs domaines français, fut très sympathique et se termina par une agréable dégustation des vins produits par le domaine.
J’ai acheté des bouteilles de TURRIGA ARGIOLAS 2003 qui est considéré comme le nectar des vins rouges de la maison Argiolas. Le raisin vient des plus belles parcelles de la propriété, située à 230 m au dessus de la mer. Produit uniquement à partir du cépage Carignan, il vieillit 18 mois en barriques, ainsi que de CERDENA ARGIOLAS 2006. C’est un vin blanc élaboré à partir de raisins Vermentino et de raisins autochtones. La spécificité du Cerdena vient du fait que le raisin est vendangé le matin à la main et vieilli de 6 à 8 mois en fût de chêne avant d'être mis en bouteille et une ½ bouteille d’ ANGIALIS 2005. C’est un vin blanc liquoreux élaboré à partir de cépages autochtones en vendanges tardives.
Il y a peu (en mai), un dîner entre amis, nous a donné l’occasion d’ouvrir une bouteille de TURRIGA. La robe sombre, violacée profond annonçait la « couleur ». Le nez au départ fermé s’est peu à peu ouvert sur les fruits noirs bien mûrs, le boisé de l’élevage, du fumé et un peu de cerise à l’eau de vie. Bien que carafé une heure avant, la première attaque en bouche est difficile car le vin paraît encore jeune, avec des tannins présents mais l’ensemble est bien équilibré et possède un beau potentiel. D’ailleurs, au fil du dîner et de l’aération, il devient plus souple, rond et agréable à boire. Mais il devra être attendu pour révéler tout son potentiel. Dans l’ensemble, un joli vin et une belle découverte pour les convives.