Bien sûr, tous les amateurs quand on parle de millésimes en 1 pensent automatiquement au mythique 1961, mais que valent, à Bordeaux, les autres années en 1.
Sans chercher, à tirer des principes gravés dans la pierre, voici nos impressions et sentiments sur quatre bouteilles dégustées.
Château Calon-Ségur 1991 - 3ème grand cru classé - Saint-Estéphe
Robe rouge grenat, tuilée en bordures, dense et profonde, un peu trouble.
Nez discret de fruits confits, puis des champignons et du sous-bois, mais peu expressif.
Bouche sur la finesse et plutôt soyeuse, matière et tannins fondus mais équilibrés, bonne longueur avec une persistance et une finale sur l’acidulé, le fruité. Un vin qui commence à être marqué par les années. Bien mais à boire.
Note : 14,5/20
Château Mouton Rothschild 1981 - 1er grand cru classé - Pauillac
Robe rouge noire foncée, aucunes traces d’évolution
Nez minéral, terre, champignons, chocolat. Un nez qui a du mal à se révéler et qui devient plus expressif avec le temps et l’aération (un carafage lui aurait fait du bien).
Bouche puissante avec encore beaucoup de matière et de tannins, mais la longueur est moyenne et le vin ne se développe pas en bouche. Il manque de complexité et de grandeur pour son rang et la finale sur l’acidulé laisse perplexe. Faut-il l’attendre en cave ou a-t’ il déjà atteint son maximum. Il nous faudra suivre son évolution.
Note : 13,5/20
Château Cos d’Estournel 1971- 2ème grand cru classé - Saint-Estéphe
Robe rouge grenat tuilée à orangé, marquée par l’âge.
Nez poivron, poivre blanc, très cabernet sauvignon, puis café grillé, torréfaction.
Bouche, la première attaque est assez agréable entre puissance et équilibre mais le vin est très court et la finale un peu desséchante. Dommage.
Note : 13/20
Château Batailley 1961 – 5ème grand cru classé – Pauillac
Robe rouge grenat tuilée, trouble, beaucoup de dépôts, vin bas épaule, bouchon correct.
Nez confituré, torréfaction, finesse, café grillé, bois précieux, havane qui exprime toute la palette aromatique des grands vins âgés.
Bouche sur le même registre, de la liqueur de fruits, de la finesse, de la minéralité, de la fraîcheur, du soyeux tactile, des feuilles mortes, du bois précieux, de la droiture, de la longueur. Un grand vin. A boire car il a atteint son apogée même s’il se conservera encore quelques temps.
Note : 17/20