Il y a les adeptes du béton et les convertis à l’inox. Deux matières dont on fait les cuves où séjourne le vin, d’abord au cours de sa vinification, puis de son élevage.
La troisième voie, c’est la cuve en bois, amortie si elle date du grand-père, très onéreuse à l’achat.
Il y en a pour qui le béton est une valeur sûre, et d’autres pour qui tout ce qui brille est de l’or et qui ont saigné leur banquier pour se payer la cuverie inoxydable à 10.000 euros le cylindre.
Les cuves en béton
Elles sont carrées, intégrées dans les murs de la cave, donc indémontables et intransportables.
Mise à part une esthétique qui n’engage que les cubistes ou les fans de Trabant, ces cuves ont de nombreux atouts.
A commencer par la grande inertie dégagée par le béton, c’est-à-dire un maintien de la chaleur ou du froid de façon constante et prolongée. D’autre part elles peuvent servir de cuve de vinification et de cuve de stockage. Enfin elles sont moins chères que l’inox et d’une durée de vie quasi centenaire (il faut juste bien entretenir le revêtement intérieur).
Inconvénient
Le nettoyage, plus difficile que dans une cuve inox. Parfois, un revêtement en verre facilite la chose.
Il y encore vingt ans, ceux qui en avaient les détruisaient ou les délaissaient pour les remplacer par des cuves en acier, et aujourd’hui, c’est l’inverse, elles sont de nouveau utilisées.
Les cuves en inox
Elles sont cylindriques, la plupart du temps hautes et étroites pour gagner de la place, parfois assez larges et trapues et parfois même, mais c’est plus rare, horizontales (donc plus larges que hautes).
Faciles à nettoyer, à déplacer, à transporter, thermo régulées pour les derniers modèles, elles facilitent grandement le travail du chef de cave.
Elles peuvent disposer de compartiments qui permettent de travailler par gravité ou par petits lots (très pratique pour le parcellaire) et sont neutres en terme de goût par rapport au vin. Enfin elles font très chic dans une cave.
Inconvénient
Leur inertie est moindre que dans celles en béton et elles coûtent un bras. Et aussi, bonjour la facture d’eau lors du lavage.
Dilemme cornélien ? Pas vraiment, plutôt une question de philosophie et de moyens.
Texte et photo IDEALWINE (http://www.idealwine.net/blog/).