Il y a peu, nous vous parlions de ce fléau qui touchaient les vins français premières victimes de ce trafic de contrefaçon surtout pour les plus réputés comme les châteaux du bordelais classées grands crus. (voir ici)
Et combien, il est plus difficile à traquer les contrefaçons de grands vins que les copies de sacs ou de montres de luxe.
Depuis longtemps, les producteurs ont cherché des moyens de contrer ce trafic.
Ainsi, ils ont d’abord utilisé, pour les étiquettes, des encres et papiers spéciaux, similaires aux billets de banque, une technique presque abandonnée aujourd’hui car coûteuse et nécessitant un scanneur spécial dont le consommateur n’est pas équipé.
On a posé également des scellés sur les goulots des bouteilles de vin pour empêcher leur ouverture, mais l’obstacle a déjà été contourné par les fraudeurs (un trou minuscule sous la bouteille permet de la vider pour la remplir d’un autre vin en colmatant le trou, une intervention invisible à l’œil nu).
« Le Codes à bulles™ »
La véritable innovation est arrivée il y a quelques années avec le Codes à bulles™, inventé par la société française Prooftag.
Il s’agit d’un système d’authentification, comparable à une empreinte digitale unique et infalsifiable, mis en place sur la bouteille par le producteur lui-même lors de la mise.
La deuxième phase de ce projet, actuellement en cours d’expérimentation, est une base de données dans laquelle toutes les bouteilles équipées du Code à bulles™ seront répertoriées.
Baptisée Géowine, cette base pourra être interrogée par tout acheteur via Internet ou son smartphone, pour lui permettre de « géotraçabiliser » une bouteille.
Outre l'avantage que représente ce système d'authentification face à la contrefaçon de vin, le consommateur pourra aussi se documenter plus précisément sur le produit, en accédant à des informations sur son origine : qualités du sol de la parcelle, cépages, climat, etc., de nombreux éléments qui contribuent à façonner le vin.
Premier producteur à tester le projet, Plaimont dans le Sud-Ouest.
D’autres sociétés travaillent sur ce même principe, comme la Suisse Algoril qui appose sur les contre-étiquettes un algorythme fiché dans une base de données ultra protégée.
Bien sûr de tels systèmes ont un coût non négligeable et qui aura forcément une incidence sur le prix de la bouteille pour le consommateur.
Mais si en contrepartie, les faussaires vont avoir plus de mal à faire passer de la piquette pour un grand cru classé du Bordelais, on ne va pas se plaindre.
Affaire à suivre….
(Informations RVF)