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« Les vins d’Afrique du Sud : plus de trois siècles d’histoire »

GrenacheClassé au 9e rang mondial, l’Afrique du Sud n’est pas un petit pays producteur, ni un novice en la matière. Figurant parmi les pays dits du Nouveau Monde, sa viticulture s’est pourtant établie vers la fin du 17e siècle, développée principalement par les Hollandais, avec la contribution des huguenots français.

 

Simon van der Stel, gouverneur du Cap de Bonne Espérance, est l’un des premiers à croire au potentiel de ces terroirs. Jan van Riebeek, qui dirigeait la Compagnie néerlandaise des Indes orientales a aussi largement contribué au développement de la vigne à partir de 1652.

 

S’ouvre ensuite la période des huguenots, qui fuient la France lors de la révocation de l’Edit de Nantes (1685). 200 familles vont ainsi rejoindre cette région et contribuer à l’essor de la culture viticole.

 

La région subit de plein fouet la crise du phylloxéra qui entraîne la disparition d’un nombre incalculable d’exploitations à la fin du XIXe siècle. Marginalisée pendant toute la période de l’apartheid, la viticulture ne connaîtra un véritable essor qu’à compter du début des années 1990. Ouverture à l’export et progrès techniques se conjuguent alors : la production devient réellement significative et de qualité dans toutes les couleurs.

 

Jusque dans les années 90, le vignoble était en effet essentiellement administré par des coopératives, dont la plus importante, KWW. Après la période tourmentée de l’apartheid et du boycott, la viticulture sud-africaine a amorcé un retour en grâce parfaitement réussi avec l’émergence de nouveaux producteurs. C’est d’ailleurs le fruit de cette renaissance que nous vous invitons à découvrir avec cette offre inédite.

 

La superficie du vignoble d’Afrique du Sud égale presque aujourd’hui celle du vignoble bordelais, avec un peu plus 100 000 hectares.

L’Afrique du Sud compte quatre régions officielles de production : la Breede River Valley, Klein Karoo, Olifants River et la région de la Côte, la plus réputée, située autours de Cape Town.

Une région peut inclure plusieurs « districts », et chaque district est subdivisé en « wards ». Constantia, Stellenbosch, ou encore Franschoek sont des wards.

 

Le cépage phare, et original, est le pinotage ; en réalité un croisement entre le pinot noir et le cinsault.

Mais les grands vins sont aussi issus des cépages bordelais (sauvignons et merlot), de grenache et de syrah, parfois aussi de variétés italiennes (sangiovese, nebbiolo, barbera). En blanc, on trouve le chardonnay, le chenin, le riesling, le sémillon.

 

Mention spéciale au plus célèbre vin du pays, le fameux vin de Constance, issu de muscat à petits grains. Ce vin célèbre a fait la réputation du vignoble, notamment au 19e siècle, où il était réputé partout dans le monde.

 

C’est un vin liquoreux, proche de celui de Tokay dans son élaboration (même s’il n’est pas issu du même cépage). Le vignoble de Constance commence à être connu en Europe à partir du 18e siècle, car c’est en 1761 que les premiers vins sont distribués sur ce marché.

  

Pendant un siècle, la renommée de ces liquoreux fait le tour de la planète et les plus grands de ce monde dont Napoléon Ier, Frédéric le Grand, Bismarck, Louis-Philippe se les arrachent.

 

En 1866, dans sa Topographie de tous les vignobles connus, André Julien note que « ces vins sont au nombre des meilleurs vins de liqueur du globe, immédiatement après celui de Tokay. Ils ont, comme ce dernier, une douceur agréable, beaucoup de finesse, du spiritueux et un bouquet des plus suaves ».

Mais vers 1880, le vignoble commence à décliner et il faudra attendre la fin des années 70 pour le voir renaître sous un nouveau jour.

 

 

« De Pichon Lalande à Glenelly : une aventure sud-africaine »

 

Quelques années avant de céder le château Pichon Longueville Comtesse de Lalande, 2e cru classé de Pauillac, May-Eliane de Lencquesaing avait jeté son dévolu sur un domaine de Stellenbosch. En quelques années seulement, elle a su le hisser au rang des grands vins d’Afrique du Sud.

 

Le domaine de Glenelly est situé dans la vallée de l’Idas, à Stellenboch, sur le versant sud du Simonsberg, à 50 kilomètres à l’ouest de la ville du Cap. Stellenboch est un lieu réputé pour la qualité de ses vins depuis le 17e siècle, période à laquelle la culture de la vigne a commencé dans la région. Profitant du terroir hors du commun de cette région et du climat de la vallée qui sillonne le Simonsberg, dans la chaîne de montagne qui part du Cap à Port Elizabeth, les vignerons se sont succédés pour produire là des vins de qualité.

 

L’histoire de Glenelly commence, elle, avec le Huguenot François Villon, qui reçoit les terres où se situe Glenelly actuellement de la part du gouverneur du Cap, Simon van der Stel, en 1682. En 1812, un autre Français arrive à la tête de ce domaine, Johan Peter de Villiers. Puis c’est une famille britannique qui rachète le domaine et y produit pendant près de 130 ans des pommes et des poires.

 

May-Éliane de Lencquesaing, visite la région pour la première fois en 1988, elle est séduite par la beauté des paysages et découvre le potentiel incroyable de cette région viticole. Infatigable globe trotteur, ambassadrice éternelle des grands vins de Bordeaux, et toujours à l’affût des meilleurs terroirs et des meilleurs vins partout où elle passe, elle fait le pari de produire de grands vins sud-africains.

 

En 2003, elle achète le domaine Glenelly, 128 hectares de propriété.

Après une étude des sols, elle fait planter 65 hectares de vignes (28 ha de cabernet sauvignon, 11,5 ha de syrah, 9,5 ha de merlot, 6 ha de petit verdot, 5 ha de cabernet franc et 5 ha de chardonnay.

 

Une oliveraie de 6ha est aussi plantée). L’ancien gérant du domaine, Heinrich Louw, continue de superviser le vignoble. Le premier millésime est vinifié à titre expérimental en 2003 avec des raisins des propriétés alentour.

Après la vente de Pichon Longueville en 2007 à Roederer, Madame de Lencquesaing se consacre exclusivement à son domaine d’Afrique du Sud, l’équipant de chais ultra modernes. C’est aussi cette année-là que les premiers raisins de Glenelly sont récoltés et le domaine ouvert au public.

 

 

« Le domaine Klein Constantia, la référence sud-africaine »

 

De renommée mondiale depuis le 18e siècle et apprécié dans les cours d’Europe, le vin de Constance peut se targuer d’une histoire intimement liée à celle de l’implantation de la vigne en Afrique du Sud.

Le domaine Klein Constantia connait, depuis le début des années 1980, un nouvel essor qui a permis de faire renaître le vin de Constance, un mythe qu’il faut avoir goûté au moins une fois dans sa vie. Partons à la découverte de ce domaine.

 

Le vignoble de Constance commence à être connu en Europe à partir du 18e siècle, les premiers vins commençant à être distribués sur ce marché en 1761. Pendant un siècle, la renommée de ces liquoreux fait le tour de la planète et les plus grands de ce monde – dont Napoléon Ier, Frédéric le Grand, Bismarck, Louis-Philippe en raffolent.

Mais vers 1880, le vignoble commence à décliner et il faut attendre la fin des années 70 pour le voir renaître sous un nouveau jour.

 

Klein Constantia est un domaine intimement lié à l’histoire de l’implantation de la vigne en Afrique du Sud. Simon van der Stel, Gouverneur du Cap de Bonne Espérance et fondateur du domaine, est en effet l’un des premiers à avoir cru, en 1685, que le terroir du Cap recelait un fort potentiel pour la production de grands vins.

Le nom de Constantia choisi pour son nouveau domaine est probablement inspiré de Constantia van Goens, petite fille du Gouverneur Général de la Compagnie des Indes à qui Simon van der Stel doit l’attribution de vastes terres pour créer son exploitation. Le domaine est ainsi implanté juste derrière la montagne de la Table, à une vingtaine de kilomètres du Cap.

 

A sa mort, le domaine est racheté par Hendrik Cloete qui le hissa à un niveau de notoriété unique.

Klein Constantia a connu au cours des 19e et 20e siècles une succession de propriétaires, alternant les périodes de crise (le vignoble, ravagé par le phylloxera, fut racheté par l’État à la fin du 19e siècle) et les périodes de splendeur. En 1913, Abraham Lochner de Villiers et son épouse américaine Clara Hussey, très fortunée, en firent l’acquisition, y menant grand train jusqu’à leur décès dans les années 1960.

 

Klein Konstantia est depuis 1980 la propriété de la famille Jooste, qui a consenti d’importants investissements pour faire renaître ce cru historique. Duggy Jooste a réhabilité le vignoble à grands frais et l’a en partie replanté en 1981. Il a aussi ressuscité le fameux Vin de Constance, dès 1987, présenté dans son flacon d’origine de 50 cl. Les quantités produites sont très faibles, de l’ordre de 15 000 bouteilles par an.

Les raisins (muscats à petits grains) sont vendangés très tard (au mois de mars), après un passerillage sur pied.

 

Klein Constantia produit également une gamme de vins issus des cépages sauvignon blanc, chardonnay, cabernet sauvignon et riesling principalement.

Le domaine est en cours de conversion à l’agriculture biologique.

 

Texte IDEALWINE (http://www.idealwine.net/blog/).

 

 

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