750 grammes
Tous nos blogs cuisine Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 22:17

Aux premiers jours de l'histoire des crus classés, il n'y avait pas de seconds. On sélectionnait les barriques en fonction des acheteurs ou des destinataires (parfois, le meilleur était réservé à la famille).

 

Ce système a prévalu pendant fort longtemps, jusqu'à ce que chaque propriétaire adopte la mise en bouteille au château. Celle-ci, généralisée après les années 50, a imposé peu à peu une qualité unique de vin à la sortie du château. Parallèlement, la plupart des crus classés se sont agrandis depuis 1855, ont racheté ou échangé des parcelles.

 

Si bien qu'à l'orée des années 80 les châteaux se sont retrouvés avec des volumes importants, la nécessité de hausser la qualité face à une demande forte mais exigeante, et la responsabilité pleine et entière de cette qualité.

 

Plus question de botter en touche en accusant le négociant de négligence lors de la mise en bouteille, celle-ci désormais était de la compétence du propriétaire. Il y avait donc nécessité de profiter des surfaces et des volumes plus importants qu'autrefois pour ne retenir sous le nom du grand vin que le meilleur de la récolte.

Mercredi 4 novembre 2015 : « Second vin, un petit frère qui peut faire de l’ombre »

Ou plus précisément ce qui donne le meilleur assemblage. Certaines cuves parfaitement réussies mais jugées trop riches et pouvant déséquilibrer l'assemblage ou ajouter une pointe de "vulgarité" au grand vin sont donc exclues.

 

Si rapidement, dans la décennie 90, la presque totalité des châteaux a opté pour le second vin, tous n'en donnent pas la même définition. Léoville-Las-Cases (avec Le Clos-du-Marquis), Palmer (Alter-Ego) notamment préfèrent évoquer un « autre » vin, produit, dans le premier cas, sur un parcellaire à peu près identique chaque année.

 

L'idée étant de développer une marque propre, sinon indépendante, du moins à l'identité forte. Latour commercialise un « troisième » vin, le Pauillac de Latour, qui démontre si besoin était que les Forts de Latour ne sont pas le trop-plein du château mais une sélection bien particulière.

 

D'ailleurs, les seconds vins, en principe, ne sont pas (ou plus) la déchetterie des cuviers. Tout ce qui est jugé indigne de porter la signature du château, grand, second ou troisième, est vendu anonymement en citerne au négoce.

Depuis quelques années, les propriétaires se sont rendu compte que le second vin était à plusieurs titres un atout. Vendu rapidement, et en général à un prix soutenu, il est d'un bon rapport.

Ensuite, il assure la promotion du château. C'est un tremplin, un ambassadeur formidable à condition d'être réussi.

 

Les châteaux ont bien compris tout l'intérêt qu'il y avait à soigner le second et à réussir un assemblage bien particulier. Il ne doit être ni un ersatz ni le « cadet » du grand, mais un aperçu savoureux, une signature du savoir-faire.

 

1998 : un millésime de bonne qualité

Un climat chaud et sec a permis d'obtenir une parfaite maturité des raisins avec des peaux épaisses qui les ont protégés lors des pluies torrentielles de septembre. Les grands châteaux, pratiquant une sélection rigoureuse, ont produit des vins fins, élégants et complexes.

Les Pomerol et Saint-Emilion des vins puissants et veloutés. Les Graves et Margaux possèdent davantage de fruit et de finesse que les autres crus. Les liquoreux, moins complets qu'en 1997, sont dans l'ensemble fruités et élégants.

Mercredi 4 novembre 2015 : « Second vin, un petit frère qui peut faire de l’ombre »

Les vins dégustés :

 

Virginie de Valandraud 1998 – Château Valandraud Grand cru classé Saint-Emilion

Robe rouge grenat tuilée en bordures, dépôts

Nez empyreumatique, fumé, cigare, café, sous-bois, expressif et complexe

Bouche agréable, équilibrée, finesse, fruits noirs surmuris, belle longueur, finale boisée, tannins fondus, vin rond et abouti, à boire.

Note : 16/20

 

Le Petit Mouton 1998 – Château Mouton Rothschild 1er Grand cru classé Pauillac

Robe rouge violacée, foncée et dense, bordures orangées

Premier nez discret, lacté, fraise, peu expressif

Bouche légère, creux marqué en milieu de dégustation, peu de puissance et corps, finale diluée, s’améliore légèrement avec l’aération mais vraiment pas à la hauteur d’un second vin d’un premier cru classé de Pauillac.

Ce Petit Mouton 98 confirme l’impression générale que m’a toujours laissée ce vin, bien modeste pour une si grande maison !!

Note : 13,5/20

 

Petit Cheval 1998 – Château Cheval Blanc Grand cru classé A Saint-Emilion

Robe rouge violacée, foncée et dense, bordures orangées

Nez torréfié, café grillé, champignons, sous-bois, expressif sur des arômes tertiaires

Bouche tout en finesse, équilibre, tannins et matière fondus, très belle longueur, persistance fruitée, et finale sous-bois. Superbe, à boire car apogée.

Note : 17/20

 

Les Forts de Latour 1998 – Château Latour 1er Grand cru classé Pauillac

Robe rouge violacée, foncée et dense, bordures orangées

Nez fumé, grillé, sous-bois, cigare, expressif

Bouche phénoménale d’équilibre et finesse, tout est là et en place, rondeur, belle longueur, persistance fruitée et finale grillée. Superbe à boire pouvant attendre 2 à 3 ans.

Note : 18+/20

 

Les Carruades de Lafite 1998 – Château Lafite Rothschild 1er Grand cru classé Pauillac

Robe rouge violacée, foncée et dense, bordures orangées

Nez lacté, beurré, bois, fruits noirs mûrs, jeunesse pas d’arômes d’évolution !!

Bouche puissante maitrisée, belle longueur, fraicheur fruitée, finale au boisé élégant, superbe à boire mais à attendre pour encore plus de plaisir.

Note : 17+/20

 

Superbe dégustation et repas (Entrecôtes marchand de vin et gratin dauphinois) pour accompagner ces merveilleux vins qui ont conclu en beauté notre année de dégustation.

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2015 2 06 /10 /octobre /2015 15:10

Le Domaine Guigal fut fondé en 1946 par Etienne Guigal à Ampuis, petit village antique et berceau de l'appellation Côte-Rôtie. Il abrite un vignoble unique où la vigne et le vin sont célébrés depuis 2400 ans. Arrivé en 1924 à l'âge de 14 ans, le fondateur a vinifié 67 récoltes à Côte-Rôtie et participa au début de sa carrière au développement des Etablissements Vidal-Fleury.

Mercredi 7 octobre 2015 : « Verticale du Château d’Ampuis »

En 1961, bien que très jeune, Marcel Guigal pris la direction de la Maison aux côtés de son père frappé brutalement de cécité totale. Il est rejoint en 1973 par son épouse Bernadette et travaillent ensemble à l'épanouissement de l'entreprise familiale.

En 1975, naquît leur fils Philippe, aujourd'hui œnologue de la maison. Accompagné de son épouse Eve, il représente la troisième génération et poursuit l'œuvre familiale au service des Grands Vins de la Vallée du Rhône.

 

Le Château d'Ampuis est le siège social de la Maison Guigal tandis que les bureaux et caves sont restés dans l'antique petit village d'Ampuis.

 

La viticulture est abordée depuis toujours dans un respect omniprésent de l'environnement. En effet, une lutte raisonnée contre les maladies et les parasites de la vigne permettent aux raisins cultivés au sein du Domaine de révéler pleinement la complexité des plus beaux terroirs du Rhône septentrional.

Le Château d'Ampuis (Domaine Guigal)

Le Château d'Ampuis (Domaine Guigal)

Le vignoble de Côte-Rôtie s'étend sur une surface d'environ 230 hectares et est composé de la Côte Brune, en amont du ruisseau du Reynard et de la Côte Blonde, située en aval. Présente sur ces lieux depuis près de 24 siècles, ces vignes furent plantées par les Romains.

 

La Côte Brune s'extériorise virilement par la présence presque exclusive de la Syrah.

La Côte Blonde quant à elle offre une sérénité très féminine grâce à la présence de Viognier qui affine la Syrah. Plus qu'un musée puisqu'il reste fécond, ce vignoble a depuis toujours un rendement volontairement limité.

 

Le Côte Rôtie Château d'Ampuis est issu de parcelles historiques qui constituent également les plus beaux terroirs du Domaine GUIGAL.

 

Les vins dégustés :

 

2008

Robe rouge foncée dense

Nez fermé, austère, puis quelques notes de fruits noirs et du végétal mais au final peu expressif Bouche sur la fraicheur des agrumes avec un boisé bien intégré, une acidité un peu marquée qui gêne certains, une longueur correcte.

Vin puissant et trop jeune, bien fait mais à attendre pour plus de plaisir.

Note : 13,5/20

 

2006

Robe rouge grenat légèrement tuilée

Nez tabac, cuir, sous-bois, feuilles mortes, expressif surtout en comparaison du 2008

Bouche sur l’équilibre entre fraicheur et puissance, des fruits croquants, une très belle longueur, finale souple sur des arômes de fraises.

Vin à boire avec un fort beau potentiel.

Note : 15/20

 

2004

Robe rouge rubis clair, bordures tuilées

Nez de feuillage, végétal, puis des notes de cigare, de boisé et minéral. Expressif et complexe Bouche superbe de finesse et équilibre, tout est en place. Belle longueur. Arômes de tapenade et olives noires sur une jolie persistance tout en souplesse avec une pointe de minéralité.

Superbe vin à boire et à attendre.

Note : 17/20

 

2001

Totalement abimé. Dès l’ouverture le vin dégage des odeurs désagréables et cela ne s’est pas arrangé avec l’aération en carafe et il est imbuvable. Difficile de dire, s’il s’agit d’un problème de bouchon ou de conservation.

Dommage !!

 

2000

Robe rouge grenat orangée marquée par l’évolution

Nez superbe, expressif et complexe sur des notes de cuir, de torréfaction, de sous-bois, champignons, légèrement animal (musc)

Bouche à l’identique du nez, tout en puissance maitrisée, de la finesse sur des fruits croquants avec de la fraicheur (acidité) et minéralité, un boisé bien intégré apporte du corps et de la longueur. On retrouve les olives noires et la tapenade, finale et persistance fruitées.

Un grand Côte Rôtie qui malgré ces 15 ans en a encore sous la pédale !!

Note 18,5/20

 

Mercredi 7 octobre 2015 : « Verticale du Château d’Ampuis »
Partager cet article
Repost0
10 septembre 2015 4 10 /09 /septembre /2015 13:52
Mercredi 2 septembre 2015 « Verticale du Château Pédesclaux »

Le château Pédesclaux a été créé en 1810 par Pierre Urbain Pédesclaux, un célèbre courtier en vin bordelais. Il a agrandi la superficie du domaine en achetant plusieurs parcelles au domaine du Grand Puy. En 1855, le château Pédesclaux est classé cinquième grand cru classé. À son décès, son épouse en assure la gestion jusqu'en 1891.

Depuis 2009, Ovalto-Investissement est le propriétaire du domaine.

 

Le château Pédesclaux possède un vignoble de 46 hectares constitué de 44 hectares en appellation Pauillac ainsi que 2 hectares en appellation Haut-Médoc. L'âge moyen de ce vignoble est de 35 ans, les plus vieilles vignes datent de 1950.

 

Le château est situé sur un plateau de graves dominant la ville de Pauillac, le sol est composé de graves argilo-calcaires, c'est en réalité un mélange d'argile, calcaire, gravillons et galets. Ces parcelles jouxtent d'ailleurs des propriétés renommées telles que Mouton-Rothschild ou Pontet-Canet.

Le château Pédesclaux

Le château Pédesclaux

Encépagement : 47% de cabernet sauvignon, 48 % de merlot, 3% de Petit Verdot et 2% de cabernet franc.

 

Les vinifications se font en cuves inox thermo-régulées et la fermentation malo-lactique se fait pour 30 % en barriques.

L'élevage en barriques dure 12 mois et 30 % à 50 % des barriques sont renouvelées par an. Les barriques sont uniquement en chêne français et 10 tonneliers travaillent avec le château.

 

Les soutirages et le collage au blanc d'œuf sont également pratiqués.

 

Le domaine produit trois vins :

• Château Pédesclaux

• Fleur de Pédesclaux, second vin, appellation Pauillac

• Le Haut Médoc de Pédesclaux, appellation Haut-Médoc

Les chais

Les chais

Les vins dégustés :

2003

Robe rouge violacée aux bordures orangées

Nez fermé puis notes de café, chocolat mais pas très expressif ni complexe

Bouche sur le fruité, un peu courte, car pas beaucoup de matière & corps, persistance confiturée. Un vin à boire.

Note : 12,5/20

 

2002

Robe rouge orangée, tuilée, marquée par l’âge

Nez moka, bois précieux, torréfaction.

Bouche fruitée et alcool, par beaucoup de longueur, tannins fondus. A boire car marqué par l’évolution.

Note : 13,5/20

 

1999

Robe rouge orangée, tuilée, marquée par l’âge

Nez sous-bois, bois précieux, champignons, musc, arômes tertiaires qui révèlent son âge

Bouche sur les notes de bois précieux, cèdre, légèrement animal, toujours un peu court, finale sur l’alcool.

Note : 12,5/20

 

1997

Robe rouge orangée, tuilée, très marquée par l’âge

Nez torréfaction, café grillé, bois précieux, toute la palette des arômes d’évolution avec beaucoup d’élégance

Bouche agréable sur la finesse, des fruits mûrs, tannins et matière fondus mais présents, bonne longueur. Finale tout en finesse.

Très jolie réussite dans un millésime difficile.

Note : 14,5/20

 

1989

Robe rouge orangée, tuilée, trouble (dépôts), très marquée par l’âge

Nez animal, sous-bois, musc, difficile (Impression abîmé)

Bouche identique du nez surtout à la première attaque, s’améliore avec l’aération mais vin déjà sur la pente descendante et qui aurait dû être bu plus tôt.

Note : 12/20

Les chais vue extérieure

Les chais vue extérieure

Partager cet article
Repost0
4 août 2015 2 04 /08 /août /2015 13:42

L’origine viticole de la Maison Trimbach remonte à 1626. Depuis douze générations se sont succédées.

 

Aujourd’hui, le vignoble familial est conduit par Hubert Trimbach, ses neveux Jean et Pierre, et sa fille Anne, l’aînée de la 13e génération. Il produit des vins secs, droits, racés, vivaces et fruités, à la fois élégants et équilibrés. Une valeur sûre.

 

Voilà bientôt quatre siècles que la famille Trimbach prône l'Alsace et son Histoire, ses terroirs exceptionnels et ses vins fins.

 

La famille veille scrupuleusement à la gestion du Domaine, de la plantation des pieds de vignes aux vendanges et de la vinification à la mise en bouteille. Les vignes de la Maison sont toutes situées à Ribeauvillé et alentours, où les sols sont à dominante calcaire.

Mercredi 5 août 2015 : « Domaine Trimbach, une valeur sûre »

Parmi les joyaux de la maison, le riesling Clos Sainte-Hune (situé dans le grand cru Rosacker), au vieillissement impeccable et dont la régularité sans faille, depuis plus de trente ans, en fait l’une des cuvées les plus recherchées d’Alsace.

La cuvée Frédéric-Émile, issue d’une parcelle située à cheval entre les grands crus Geisberg et Osterberg, s’avère également très recommandable.

 

Le Domaine Trimbach produit des vins AOC Alsace secs, droits, racés, vivaces et fruités, à la fois élégants et équilibrés : c'est le désormais célèbre « style Trimbach ».

 

 

© Domaine Trimbach

© Domaine Trimbach

Les vins dégustés :

Riesling 2012

Robe blanc clair à reflets vert-argent

Nez citron, cédrat, minéral mais peu expressif

Bouche agrumes, acidité marquée, fraicheur, longueur très moyenne, finale acidulée.

Note : 12/20

 

Pinot Gris Réserve 2011

Robe blanc or à dorée

Nez fruits à chair blanche, poire, pêche, puis floral, fin et expressif

Bouche légèrement sucrée et acidité pour fraicheur, bonne longueur, finale agrumes et finesse. Bien Note 13,5/20

 

Gewurztraminer Réserve 2007

Robe blanc or à dorée

Nez letchi, très typique Gewurzt, fruits exotiques, très expressif

Bouche légèrement sucrée et perlante pour de la fraicheur, équilibré, bonne longueur, finale fruits exotiques et grande persistance. Un très beau Gewurzt.

Note : 15,5/20

 

Pinot Gris Réserve Personnelle 2008

Robe blanc or à dorée

Nez brioche, beurre, finesse. On dirait un Bourgogne !!

Bouche finesse sur des arômes de pêche et poire, fraicheur, très belle longueur, finale agrumes et persistance impressionnante. Superbe.

Note : 16,5/20

 

Riesling Cuvée Frédéric Emile 2009

Robe blanc or aux reflets vert-argent

Nez agrumes, mandarine, kiwi, oranges confites, expressif & complexe

Bouche superbe, fraicheur, agrumes, très belle longueur, finesse, finale agrumes, acidulée et persistance incroyable. Superbe.

Note : 18/20

Partager cet article
Repost0
30 juin 2015 2 30 /06 /juin /2015 08:08

Bertrand de Goth, nommé archevêque de Bordeaux en 1299, reçoit à cette occasion le vignoble de La Mothe, propriété située à Pessac. Il gère avec application le domaine et l’agrandit. Désigné en 1305 par le conclave pour succéder à Benoit XI, il devient pape sous le nom de Clément V.

 

Il doit alors se séparer du domaine qui revient à l’archevêché de Bordeaux et prend le nom de "Pape Clément". Le domaine sera ainsi géré avec continuité et qualité pendant près de 5 siècles, sa production limitée étant réservée pour l’essentiel à l’usage de l’archevêché.

 

Le domaine, mis dans le domaine public par la Révolution, voit les propriétaires se succéder. Jean-Baptiste Clerc, qui l’acquiert en 1858, l’agrandit à 37 ha et, par sa gestion avisée, conforte la qualité des vins qui vient alors juste derrière celle de Haut-Brion.

A la fin du XIXème, les vins Pape Clément se vendent au prix des 2èmes Grands Crus Classés du Médoc.

 

Comme beaucoup, en raison des maladies de la vigne, des guerres et des crises économiques, auxquelles s’ajoutent en 1937 un dévastateur orage de grêle, le domaine décline ensuite pendant près d’une une cinquantaine d’années.

Il est sauvé de l’extinction complète par le vigneron Paul Montagne qui l’acquiert en 1939 et peu à peu lui permet de retrouver son rang avec l’assistance du grand œnologue Emile Peynaud. En témoigne notamment son classement en rouge comme Grand Cru Classé de Graves en 1959.

Chateau Pape Clément

Chateau Pape Clément

Théo Montagne succède à son père et partage aujourd’hui la propriété avec Bernard Magrez, gendre de Paul Montagne, qui en prend le contrôle en 1983. Le château est alors restauré et, avec le concours de l’œnologue Michel Rolland, des efforts considérables sont déployés depuis pour améliorer encore la qualité des vins. La direction d’exploitation est aujourd’hui assurée par Patrick Hateau.

 

Situé à Pessac, à quelques kilomètres de Bordeaux, le vignoble de 32,5 ha s’étend sur un mélange de sols gravelo-sableux et de sols argilo-calcaires sur sous-sol calcaire riche en fer. L’encépagement rouge (30ha) est constitué de Cabernet sauvignon (60%) et de Merlot (40%), le blanc (2,5 ha) de Sauvignon blanc et Sémillon (45% chacun) complété par la Muscadelle (10%).

 

L’âge moyen des vignes est en rouge de 40 ans et en blanc de 18 ans. La densité de plantation est forte, variant de 7.700 à 9.000 pieds/ha et contribuant ainsi, avec l’enherbement des parties argileuses, à une concurrence favorable à un mûrissement de qualité. Des travaux réguliers de taille, d’effeuillage et d’éclaircissage favorisent une croissance saine et mesurée des grappes. La défense des vignes suit les principes de l’agriculture raisonnée.

 

Le domaine produit dans les deux couleurs un second vin "Le Clémentin du Pape Clément" (46% Cabernet Sauvignon, 49% Merlot, 3% Cabernet Franc, 2% Petit Verdot) que nous allons déguster ce mercredi, ainsi qu’un troisième vin en rouge "Le Prélat de Pape Clément".

Chai de Pape Clément

Chai de Pape Clément

Qu’est qu’un second vin ?

Le second vin d'un domaine provient du même terroir que le grand vin et bénéficie comme lui de la même attention lors de son élaboration. Souvent aussi, le deuxième vin est issu de parcelles destinées, dans quelques années, à faire le grand vin.

 

La différence réside dans ses qualités intrinsèques : il n'a pas en effet la puissance ni la complexité de son aîné car il est généralement issu des parcelles les plus jeunes. C'est un peu le grand vin en modèle réduit en quelque sorte, le même avec un peu moins de tout : moins de longueur, moins de finesse, moins d'expression.

 

La démarche en tout cas est courante, et pas nouvelle. D'abord réservé aux crus classés du Bordelais, le phénomène s'est répandu. Le Château Pichon-Longueville Comtesse de Lalande a trouvé dans ses archives trace de l'envoi de son second vin à l'Exposition de Moscou, en 1874. Et le Pavillon Rouge de Château Margaux, seconde étiquette du Premier cru classé de Margaux, existe depuis 1908.

 

Le second vin peut constituer une excellente affaire, plus immédiatement accessible. Et certains domaines proposent même un troisième vin !

Mercredi 1er juillet 2015 : « Une verticale de Clémentin, le petit Pape »

Les millésimes dégustés :

2006

Robe rouge violacée, foncée et dense

Nez fruité, sous-bois et champignons

Bouche puissante, tannins et matière présents, bonne longueur, finale toastée mais légèrement desséchante(Jeunesse). Un vin à attendre pour plus de souplesse.

Note : 14/20

 

2004

Robe idem à celle du 2006

Nez superbe, arômes de café, chocolat, bois précieux, truffe, complexe et expressif

Bouche souple et équilibrée mais petit manque de puissance, longueur correcte et finale fruité. A boire.

Note : 13,5/20

 

2002

Robe rouge grenat, bordures orangées à tuilées

Nez champignons, truffe, animal, musc, cuir, toute la palette tertiaire

Bouche superbe d’équilibre sur la torréfaction et le fruitée, bonne longueur, finesse, finale fruitée. Bien à boire mais avec du potentiel de garde à la différence du 2004.

Note : 15/20

 

1990

Robe orangée tuilée, marquée par l’âge

Nez tout en finesse sur la rose fanée, la torréfaction, bois précieux, cire, meubles anciens

Bouche superbe de finesse et équilibre, bonne longueur, persistance torréfiée et finale soyeuse. A son apogée et superbe à boire.

Note : 18/20

 

Château Pape Clément 1996

Patrick avait voulu nous faire une agréable surprise en glissant ce Pape Clément dans un grand millésime de surcroit, malheureusement, le vin était totalement abimé. Dommage !!

 

Domaine de Chevalier 2004

Robe rouge violacée, foncée et dense

Nez animal, assez discret puis légèrement sous-bois, café et torréfaction. Demande de temps pour se révéler

Bouche superbe, finesse et équilibre, très belle longueur, tannins fondus mais matière présente, finale sur un mélange boisé et fruité. Déjà fort agréable à boire mais à attendre pour encore plus de plaisir.

Note 16,5/20

Partager cet article
Repost0
1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 16:27

Almaviva est le fruit de la rencontre entre la Baronne Philippine de Rothschild, propriétaire de Château Mouton Rothschild et Alfonso Larrain, Vice-Président de Vina Concha y Toro S.A, propriété située au Chili.

 

Ce grand vin rouge représente à lui seul deux cultures : le Chili offre son sol, son climat et son vignoble, tandis que la France apporte son savoir-faire et ses traditions en matière vinicole. Avec le lancement d'Almaviva est née la qualité "Primer Orden", qui équivaut à la notion française de "Grand Cru Classé".

 

Le nom d'Almaviva, à la consonance hispanique, appartient néanmoins à la littérature classique française. En effet, le Comte Almaviva est le héros de la célèbre pièce de théâtre de Beaumarchais (1732-1799), Le Mariage de Figaro, devenu opéra par la magie de Mozart.

Mercredi 3 juin 2015 : « Almaviva, un Chilien aux accents du Médoc »

L'étiquette rend hommage à l'histoire ancestrale du Chili avec trois reproductions d'un dessin stylisé qui symbolisait la vision de la Terre et du Cosmos dans la civilisation Mapuche. Ce dessin figurait sur le " Kultrun", tambour rituel en usage dans cette civilisation. L'étiquette porte le nom "Almaviva" de l'écriture même de Beaumarchais.

 

Situé dans la plus haute partie de la Vallée du Maipo, dans la zone centrale du Chili, La région de Punto Alto offre les conditions idéales pour produire les meilleurs Cabernet Sauvignon du Chili.

 

Le sol rocailleux et pauvre, un climat froid et pluvieux l'hiver et une longue saison de maturité caractérisée par des nuits froides et des jours tempérés d'été permettent d'obtenir une qualité extraordinaire.

 

Cépages : 67% Cabernet-sauvignon, 25% Carmenere, 5% Cabernet-franc, 2% Merlot, 1% Petit-verdot

 

Les millésimes dégustés :

2003

Rouge violacée, foncée & dense

Nez fruité, cassis, groseille, mûre

Bouche puissante, fruitée et boisée, tannins encore très présents, longueur moyenne, finale confiturée et alcool. A attendre !!

Note : 13/20

 

2001

Rouge violacée, foncée & dense, pas de traces d’évolution

Nez sous-bois, champignons, minéral, végétal, finesse

Bouche plus harmonieuse, équilibrée, végétale et fruitée, tannins plus souples et bonne longueur, finale fruitée. Puissance intégrée. A boire, pouvant attendre.

Note 14/20

 

2000

Robe rouge grenat, bordures tuilées à orangées

Nez boisé, animal, musc, champignons

Bouche finesse, équilibrée, tannins et matière fondus, très belle longueur. Finale boisée et acidulée, très agréable à boire.

Note : 15/20

 

1999

Robe rouge grenat, bordures tuilées à orangées

Nez fumé, expressif, bois précieux, cigare, sous-bois

Bouché élégante, finesse, bel équilibre de tous les éléments, longueur bonne et finale boisée. Persistance fumée. Très bien à boire.

Note : 16,5/20

 

1996

Robe rouge grenat, bordures orangées, plus marquée par l’évolution

Nez sous-bois, champignons, musc, minéral

Bouche marquée par l’âge, évolution, arômes de sous-bois & champignons, matière & tannins totalement fondus. Finale café et persistance fumée. A boire car à son apogée.

Note : 14/20

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : "Les Compagnons de la Grappe au Soleil"
  • : La vie d'un club de passionnés du vin en Martinique, nos dégustations, nos voyages, nos coups de coeur.
  • Contact

Recherche