Le premier jour de la vente aux enchères d’une partie de la cave de l'Élysée dépasse les estimations, rapportant 295.663,00 euros, avec notamment deux Petrus 1990 adjugés à 5.500,00 et 5.800,00 euros. L'Élysée ne peut plus boire ses plus grands crus.
La plupart des crus les plus prestigieux ont été vendus le 30 mai, premier jour de la vente. Les prix sont souvent multipliés par deux, trois ou quatre. Un château l’Angelus de 1961, estimé à 220 euros, est vendu à 1.100 euros. Et la bouteille la plus ancienne, un Château Latour 1936, est adjugée à 3.500 euros.
Fan Dongxing, un Chinois de Shanghai, importateur de vins français, rafle de nombreux lots. Dès le début des enchères, il se distingue en achetant la moitié des Cognac. C’est lui qui conclue la vente en s’emparant de l’une des deux bouteilles de Petrus 1990, renchérissant jusqu’à 5.800,00 euros (hors frais), ce qui en fait le flacon le plus cher de la vente.
Un jeune Anglais acquière pour l’anniversaire de son père un Saint-Emilion à 1.100,00 euros.
Non loin, un jeune homme, Lishem Huang, achète plusieurs lots pour «un ami chinois importateur de vin». Lui dit ne rien y connaître et s’étonne des prix qui montent.
A côté de lui, Jean-Français Devène reste observateur: « Je voulais acheter pour ma consommation personnelle mais c’est trop cher ».
La première soirée de cette vente historique rapporte 295.663 euros, alors qu’il était prévu que la totalité de la vente fasse gagner à l’Etat 250.000 euros. Cet argent va permettre « de donner leur chance à des petits vignerons », dit la chef sommelière de l’Elysée, Virginie Routis. L’Elysée consacre environ 150.000,00 euros par an à sa cave.
Toutes les bouteilles de cette ventes aux enchères portent une étiquette mentionnant leur provenance, « Palais de l’Elysée », et la date de la vente.
C’est la première fois que l’Elysée vend ainsi une partie de sa cave, 1.200 bouteilles, soit environ un dixième de ses bouteilles.
(Source AFP)