Bernard Magrez, bien connu des amateurs de vin pour ses multiples propriétés possédées dans la région (dont Pape Clément), vient d’acheter trois nouveaux domaines, portant au chiffre impressionnant de 40 le nombre de « châteaux » de son fabuleux patrimoine.
Les trois dernières acquisitions sont le château Romer, un deuxième cru classé de Sauternes, le château Malleprat à Pessac-Léognan et le Moulin d’Ulysse, un Listrac-Medoc.
Château Romer a été acheté à Anne Farges. Avec 3,5 hectares de vignes en production (7 hectares en propriété totale), c’est certainement le plus petit des crus classés actuellement en production. Longtemps confié en fermage à son voisin, château Romer du Hayot, château Romer a repris son indépendance il y a une dizaine d’années, lorsque Anne Farges a décidé de récupérer son vignoble et de faire renaître ce cru.
Le Château Malleprat dispose quant à lui de 14,4 hectares de Graves blanc et rouge et de chais refaits à neuf, et le Château Moulin d’Ulysse de 11 hectares en appellation Listrac Médoc.
Trois domaines dont le prix d’acquisition restera secret.
« Les familles bordelaises détestent vendre et détestent encore plus dire à quel prix», a déclaré l’heureux acquéreur.
Quoi qu’il en soit, ces opérations portent à 40 le nombre de domaines détenus par Bernard Magrez. Ses enfants, Philippe et Cécile, sont respectivement directeur à l’export et directeur financier du groupe de leur père.
Bernard Magrez a commencé son ascension dans les années 1960 comme négociant en vins et spiritueux auprès des supermarchés.
En 1990 il a commencé à acquérir des châteaux bordelais en débutant par la perle de sa future collection, Château Pape-Clément.
Viendront ensuite, entre autres, Château Fombrauge à Saint-Emilion, Château La Tour Carnet (Haut-Médoc), puis bien d’autres domaines, essentiellement dans le Bordelais.
A soixante-seize ans, Bernard Magrez témoigne donc toujours d’une forte envie d’agrandir son groupe qui représente plus de 1000 hectares de vignes et 4,5 millions de bouteilles vendues chaque année dans le monde, dont 1 million classées en grand cru, pour un chiffre d’affaires annuel d’environ 50 millions d’euros.
La valeur du groupe est estimée à 600 millions d’euros.
Très fier de son acquisition, Bernard Magrez se retrouve donc propriétaire d’autant de crus classés (Romer, Pape-Clément, La Tour Carnet) que les Rothschild. Et peut-être d’un de plus si son château Fombrauge à Saint Emilion est classé en 2012.
Réponse mi-juin au terme de la révision du classement de Saint-Emilion.