"Quelques 1400 bouteilles de vin ont été volées dans une cave à Bienne. Valeur du butin: plus d’un demi million de francs suisse.
Des inconnus se sont introduits dans l’entrepôt de Vinum SA à Bienne pour y dérober des bouteilles de bordeaux de très grande valeur. Le mode opératoire millimétré ne laisse aucun doute: les voleurs connaissaient les lieux et savaient parfaitement sur quels vins faire main basse. «Tout devait être préparé à l’avance, c’est sûr», explique, dépité, Thierry Pauli, propriétaire de la cave.
Dans la cave, un vaste choix de bouteilles s’offre à eux. Mais ils savent exactement où se trouvent les bouteilles qui les intéressent. «Ils n’ont pris que des grands vins extrêmement rares qui, pour la plupart, n’existent même plus», explique Thierry Pauli. Des Château Mouton Rothschild, Château Margaux et d’exceptionnels magnums de Pétrus à 3000 francs la bouteille. «Et dans ces vins exclusifs, ils ont encore pris le temps de sélectionner scrupuleusement les meilleurs millésimes, ajoute le propriétaire. Il s’agit indéniablement de connaisseurs. Des pros, très bien préparés.»
Pour repartir avec le butin, ils choisissent le moyen de transport le plus proche, à savoir la camionnette de l’entreprise! Et la victime d’ajouter: «Ils ne se sont vraiment pas gênés. Ils devaient savoir que le fourgon serait garé là, cette nuit-là, car ça n’est pas toujours le cas. Ils devaient également savoir où se trouvaient les clés.» Les inconnus remplissent alors l’arrière du véhicule et repartent comme ils sont arrivés: en toute discrétion. «C’est moi qui ai découvert les étals vides, à mon arrivée sur les lieux, plus tard dans la matinée», précise Thierry Pauli, qui semble ne pas encore y croire.
Le grand entrepôt contient pour 16 millions de francs de vins. Les malfrats ont dérobé environ 1400 bouteilles d’une valeur totale supérieure à 500 000 francs. «Mais, pour les remplacer, il faudrait compter plus de 1 million», explique le propriétaire. Une somme qui s’explique par la rareté des vins.
D’ailleurs, les voleurs auront du mal à les revendre sur le marché suisse. Les caves qui proposent la même gamme de produits ont déjà été alertées. Dès que quelqu’un leur proposera lesdites bouteilles, elles préviendront M. Pauli. En revanche, s’il devait passer les frontières du pays, le butin serait vraisemblablement perdu."
Texte IDEALWINE (http://www.idealwine.net/blog/).