750 grammes
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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 16:50

C’est sur le plateau de Saint-Julien-Beychevelle que l’on aperçoit de loin le Château Talbot, au bord d’un océan de vignes, entre les grands arbres de son parc.

L’histoire de ce cru est riche. Il porte le nom du Connétable Talbot, célèbre homme de guerre Anglais, gouverneur de Guyenne, vaincu à la bataille de Castillon en 1453.

Château Talbot

En 1855, lors du classement des crus du Médoc et des Graves commandé par l’Empereur Napoléon III, le Château Talbot est promu quatrième cru classé de Saint-Julien.

Après avoir été la propriété des marquis d’Aux pendant plusieurs décennies, le domaine est acquis en 1917 par Désiré Cordier.

Son fils Georges puis son petit-fils Jean et enfin les deux filles de celui-ci, Lorraine Cordier et Nancy Bignon-Cordier, se sont succédé à la destinée de cette propriété. Sous leur impulsion, Talbot s’est imposé comme l’un des crus les plus célèbres du bordelais.

 

Au total, les 107 hectares du vignoble du Château Talbot s’étendent tout autour de la demeure jusqu’aux frontières nord de l’appellation, à la limite de Pauillac.

Plantés sur un terroir de fines graves günziennes sur socle de calcaire à astéries, formant des croupes drainantes, on y trouve une grande majorité de vignes rouges (102 hectares) et une confidentielle superficie de vignes blanches (5 hectares).

 

La tenue du vignoble fait partie des plus irréprochables du médoc.

Les vins, vinifiés avec les précieux conseils de l’œnologue Jacques Boissenot et du consultant Stéphane Derenoncourt, sont plutôt « opulents » mais avec beaucoup     d’élégance.

Leur caractère ouvert et leurs tanins soyeux permettent de les déguster jeunes mais aussi après une longue garde en cave. Les Talbot âgés dégagent des notes de sous-bois, de café grillé et de havane sur une bouche tout en finesse.

 

 

En rouge, l’encépagement est dominé par le cabernet-sauvignon (67 % de la surface cultivée), cépage roi des vins du médoc en général et de Saint-Julien en particulier. Ce cépage apporte la structure tannique et la puissance.

Avec 27 % de merlot, les vins acquièrent de la rondeur et de la suavité. Ce cépage à la maturité plus précoce apporte du moelleux à l’assemblage.

Pour parfaire cette alchimie des cépages et des terroirs, le petit verdot (4%) complète admirablement cet assemblage.

 Chateau-Talbot-2000.jpg

L'âge moyen des vignes est de 42 ans et le rendement de 45 hl/ha. La culture est menée sans désherbant ni insecticide chimique. Le travail du sol est manuel.

Les vendanges sont manuelles et nécessitent 150 à 200 personnes pour récolter le raisin. Les grappes sont triées à plusieurs reprises : par les vendangeurs au moment de la récolte, au niveau de la remorque et à la réception via une table de tri.

 

Le vin est vinifié dans deux types de cuviers : un cuvier en bois traditionnel et un cuvier en inox. Toutes les cuves permettent un contrôle de la température au cours de la vinification.

Le chai à barrique compte environ 2.000 barriques provenant de sept tonneliers différents. Au cours de l'élevage, le vin est soutiré à trois ou quatre reprises selon le procédé de « soutirage à l'esquive » qui est effectué à la bougie et requiert un savoir-faire particulier.

 

La totalité de la production est vendue en « primeur » et distribuée par le négoce bordelais.

Le domaine produit :

  • Château Talbot, le vin est élevé en barrique pendant une durée de 15 mois et 50 à 60% des barriques sont renouvelées annuellement.
  • Connétable de Talbot, second vin issu de parcelles différentes et de vignes légèrement plus jeunes. Le vin est élevé 12 mois en barrique (50 à 60% de bois neuf).
  • Caillou Blanc, vin blanc atypique pour le Médoc issu de la volonté de Georges Cordier de replanter des vignes blanches sur l'appellation. Caillou Blanc est vinifié en barrique avant d'être élevé sur lies pendant neuf mois. 

Maintenant que vous savez « tout » sur le Château Talbot, il ne vous reste plus qu’à faire votre choix pour les fêtes !!

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 13:27

Machinerie-a-erafler.jpgThat is the question?

J’entends certains déjà se demander ce qui m’arrive, le vin lui serait-il finalement monté à la tête ? A force d’en parler et d’en boire (rajouterons d’autres, je ne donnerais pas de noms mais ils se reconnaitront), il fallait bien que cela arrive !!

 

Non, non rassurez-vous, j’ai encore toutes mes facultés (une autre fois je vous parlerais de biens-faits du vin), en fait mon propos de ce jour porte sur la délicate question qui taraude le viticulteur juste avant de presser le raisin, dois-je ou non « l’égrapper » ou tout l’art d’éliminer ou non les rafles et de ces conséquences ou répercussions sur la qualité du vin.

 

L’éraflage ou égrappage consiste, juste après la vendange et avant de procéder au pressurage du raisin, à enlever les rafles, à savoir la partie végétale (le pédoncule) de la grappe qui retient les grains ensemble.

L’objectif étant de ne conserver que les baies de raisin et d’éliminer ainsi tout risque d’apporter au vin des goûts herbacés, astringents ou amers qui sont peu apprécié.

 

Cette opération concerne surtout les vins dont l’élaboration nécessite une période de macération entre les pellicules des grains de raisin et le jus plus ou moins longue selon le type de vin et les caractéristiques recherchées par le viticulteur.

Il s’agit majoritairement des vins rouges et très exceptionnellement des vins blancs.

 

Les vins produits après éraflage gagnent en fruité, en rondeur, en degré d’alcool et en couleur. Ils sont souvent accessibles plus rapidement.

Les vins primeurs, comme le Beaujolais nouveau, sont donc égrappés.

 

Mais l’éraflage n’est pas systématique. En effet, en fonction du millésime, selon que la maturité est plus ou moins atteinte, celui-ci peut être total ou partiel.

Plus la maturité est avancée, les belles années ensoleillées, moins l’incidence des rafles est préjudiciable et certains vignerons choisissent même, à l’inverse de conserver la totalité ou une partie des rafles bien mûres, estimant qu’à ce moment, elles apportent des tannins (corps), de la complexité (arômes) et de la fraîcheur (acidité) au vin. Les-rafles.jpg

Concrètement, l’égrappage est effectué mécaniquement grâce à une machine appelée….un « érafloir ». Comme c’est bizarre !!

Il doit être réalisé à petit débit et en douceur, sans brutalité aucune car il est primordial de traumatiser le moins possible les grains de raisin.

Sinon, les grappes sont abimées, des débris de rafles broyés peuvent libérer de la sève et des substances amères et herbacées dans le jus. Et on obtiendrait alors tout le contraire de l’effet recherché.

 

Pour conclure, on dira que les raisins soient ou non éraflés, une chose est certaine, le mot de la fin revient à l’homme de l’art, le viticulteur, qui met en œuvre tout son savoir-faire pour livrer aux amateurs, que nous sommes, (je connais d"autres qui là aussi se reconnaitront!!) de superbes nectars.

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 20:52

Le-vignoble-diu-Beaujolais.jpgSi Beaujolais s'écrit avec un "s", c'est parce qu'il y en a 12 !  

Il y a quelques temps dans un article (ici), je vous rappelais que Beaujolais ne se conjuguait pas uniquement au « nouveau » et à quelques heures de l’événement médiatique mondialement attendu, même s’il semble depuis quelques années rassembler moins de fidèles autour des autels dressés à sa gloire éphémère, il n’en demeure pas moins prisé par d’irréductibles buveurs !! 

 

Alors pour ceux et celles qui depuis longtemps (ou plus récemment), comme moi, ne sacrifient plus ouvertement à cette Bachique tradition, trempant mollement et avec appréhension leurs lèvres dans un verre, histoire de pas passer pour l'empêcheur de tourner en rond et mourir idiot, goûte sans conviction ce breuvage nouveau, je vous propose de partir à la découverte de dix crus du Beaujolais, bien plus « intéressants ».  

Tous produits au nord de Belleville-sur-Saône avec des expositions, des terroirs et des microclimats différents, chacun a sa personnalité. Du nord au sud :

 

Le Saint Amour (320 ha) : Le plus septentrional de tous, son terroir est argilo-siliceux et très caillouteux. Il a une robe légèrement violacée, des arômes de kirsch ou de réséda, un corps tendre et harmonieux.

  

Le Juliénas (580 ha) : Voisin du Saint Amour, sa robe est rubis violacé, aux arômes fruités ou floraux (fraise, senteurs des bois), au corps nerveux, qui s'arrondit avec le temps.

  

Le Chénas (270 ha) : C'est le plus rare des crus du Beaujolais. Sa robe est rubis teintée de grenat, ses arômes floraux à boisés, d'où son nom, son corps charnu et enveloppé.

  

Le Moulin-à-vent (660 ha) : Sa robe rubis, aux reflets violets, est profonde. Ses arômes de fruits rouges donnent avec l'âge un bouquet à la rose fanée et aux épices. Son corps est charpenté : c'est un vin à attendre.

  

Le Fleurie (870 ha) : Ce cru grandit sur les collines de la chapelle de la Madone. Sa robe est carminée, ses arômes floraux (iris, rose, violette) : c'est l'élégance.

 

Le Chiroubles (360 ha) : C'est le plus « élevé » des crus du Beaujolais, en terme d'altitude, d'où ses qualités « aériennes » d'arômes de fleurs (violette, muguet, pivoine), de velouté délicat.

Morgon-2010.jpg

 

Le Morgon (1.100 ha) : Sa robe est intense, carminée. Ses arômes sont ceux de fruits mûrs à noyaux (cerise, pêche) ; c'est un vin au corps viril, qui se bonifie en cave. (voir ici)

 

Le Régnié (400 ha) : D'une belle couleur rubis, aux arômes de petits fruits rouges (mûres, groseilles), c'est un vin dominé par la finesse.

 

Le Côte de Brouilly (310 ha) : Situé sur la colline du même nom, au cœur du vignoble, c'est un vin racé, habillé d'un beau pourpre, aux arômes de raisins frais, au corps équilibré.

 

Le Brouilly (1.300 ha) : C'est le plus méridional des vins du beaujolais. C'est un vin à la robe rubis profond, aux arômes de fruits rouges, de prune, au corps vineux.  

 

Sans oublier :

L'appellation Beaujolais Villages

L'appellation Beaujolais Villages, produite dans 38 communes et couvre 6 000 hectares, s'étirant sur une trentaine de kilomètres, du nord au sud, entre la Vallée de la Saône, les monts du Haut-Beaujolais et les monts de la Haute-Azergues. Ils sont du même style que les Beaujolais, avec plus de complexité aromatique et de capacité à la garde.

L'appellation Beaujolais

Produit dans la partie méridionale du vignoble, l'appellation Beaujolais comporte principalement des vins rouges. Ces vins dont les ceps sont implantés sur les terres des Pierres Dorés. Gouleyants, fruités, pétulants de jeunesse, ce sont les vins les plus conviviaux qui soient.

Plus confidentiels, mais de plus en plus reconnus :
Les Beaujolais et Beaujolais-villages blancs

Ces vins sont la perle rare du vignoble, issus du cépage Chardonnay, comme pour les Bourgognes blancs.

Les Beaujolais blancs offrent des arômes subtils de fruits frais (poire, amande fraîche, fruits exotiques) et de fleurs blanches. Ils allient étoffe et fraîcheur, un équilibre abouti entre rondeur et finesse dans lequel se trouve aussi un zeste de complexité et parfois une touche vanillée s'ils ont connu le fût.

 

Il ne vous reste plus qu’à faire votre choix !!!

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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 12:59

Carte.pngPas facile de s’y retrouver quand il s’agit d’évoquer les classements des vins de Bordeaux.

Grand cru classé, cru bourgeois, cru bourgeois exceptionnel, cru artisan, …..

 

Si certains sont quasiment gravés dans le marbre (classement de 1855 pour le Médoc et les Sauternes, classement des Graves), d’autres au contraire ont fait l’objet d’intenses bagarres sur le terrain juridique (Saint-Emilion, Crus Bourgeois).

 

D’autres, enfin, n’existent tout simplement pas. C’est le cas par exemple, des vins de Pomerol qui ne disposent pas d’un classement officiel.

 

En matière de vin, les classements établis doivent à la fois intégrer les critères de terroir mais aussi la qualité du travail réalisé dans le vignoble et dans les chais par le vinificateur.

 

Chaque appellation présente des caractéristiques distinctes, tant en termes de cépage que de composition du sol.

A juste titre, les classements réalisés jusqu’à présent ont donc concerné des appellations, ou des régions aux caractéristiques comparables.

 

Quel est leur rôle ?

Les classements sont établis sur la base d’un cahier des charges précis et reposent sur des critères les plus objectifs possible, ils ont donc valeur de référence auprès des consommateurs finaux.

La hiérarchie réalisée pour certains classements a permis d’établir une échelle de prix qui sert d’étalon lors des échanges.

Ce qui n’empêche pas les prix de fluctuer en fonction de la qualité du millésime.

Parfois aussi, le travail et les investissements réalisés par certains domaines font bouger les lignes du classement ; et là, c’est le marché qui redéfinit sa hiérarchie.

Certains domaines classés 5e cru en 1855 s’échangent en effet à des niveaux de prix supérieurs à ceux de domaines classés 3e, ou 4e, selon la loi de l’offre et de la demande.

 

Car un classement n’est pas toujours révisable.

En fonction du cahier des charge initial, certains d’entre eux ont traversé les décennies et même les siècles sans qu’aucune modification, ou presque ne vienne bouleverser l’ordre établi à l’origine.

C’est notamment le cas du classement de 1855, modifié une seule fois en 1973.

Le château Mouton Rothschild avait alors accédé au rang de premier cru classé.

Le classement des vins de Sauternes et celui graves sont ainsi demeurés inchangés depuis leur création.

 Saint-Emilion.jpg

En revanche il n’en a pas été de même du classement des vins de Saint-Emilion, ni de celui des crus bourgeois.

 

Le premier est par essence révisable tous les dix ans.

Le second avait été établi une première fois en 1932, puis avait fait l’objet d’une profonde révision en 2003.

D’attaques en annulation, des multiples rebondissements ont alimenté la révision de chacun de ces deux classements. (Voir ici)

 

Quant aux vins de Pomerol, qui comptent parmi leurs rangs le mythique Petrus, ils n’ont jamais fait l’objet d’aucun classement officialisé.

Incapacité à fixer les règles ou simple preuve de sagesse?

Et même sans classement, tous les amateurs de vins et même les néophytes connaissent la « valeur » d’un Pétrus.

 

Une chose est certaine le jour n’est pas encore venu où Bordeaux pourra imaginer établir un classement général des grands crus, toutes appellations confondues.

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 11:50

Apremont.jpgC’est une recette de fondue vue ce vendredi sur le site de La Serviette sur la Table (ici) qui m’a donné envie non pas d’en faire, mais après tout pourquoi pas, mais surtout de vous parler de ce très beau vignoble savoyard dont on parle si peu et qui pourtant produit de si jolis vins, blancs, rouges ou effervescents.
Merci donc à Signé-Déco.

 

Le vignoble de Savoie s'étend essentiellement sur les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie, plus quelques communes de l'Ain et une de l'Isère.

 

La Savoie viticole n'est pas faite d'un vignoble d'un seul tenant, mais d'un grand nombre d'îlots de viticulture, sélectionnés selon la qualité du sol et surtout de l'ensoleillement.

 

La vigne est présente depuis longtemps dans les Alpes, comme en témoignent les pépins de raisins fossilisés retrouvés lors de fouilles archéologiques dans les sites lacustres datant du Néolithique.

 

Les plus anciens témoignages de vinification sur ce versant des Alpes sont postérieurs à la conquête romaine.

 

Après la chute de l'Empire romain, c'est l'Église qui fait survivre la viticulture savoyarde à travers ses besoins en vin de messe.

Dès le 11e siècle, les moines plantent la vigne « en crosse », c'est-à-dire sur arbre mort.

 

Durant tout le Moyen Âge et jusqu'au rattachement de la Savoie à la France, la vigne est cultivée en Savoie.

De très nombreux villages de Savoie, à l'exception de ceux aux terroirs et aux climats vraiment les plus inappropriés, plantent alors des vignes.

La majorité de cette production locale était de qualité médiocre avec des vins souvent mal vinifiés, âpre au goût et de faible degré en alcool, mais qui trouvait cependant pour les boire une clientèle paysanne et ouvrière peu difficile.

Depuis la qualité s’est bien améliorée

 

Les trois AOC savoyardes produisent 130 000 hectolitres de vin par an, dont 80 % de vin blanc :

  • Roussette de Savoie
  • Seyssel 
  • Vin de Savoie.  

L'encépagement du vignoble savoyard mêle cépages locaux et cépages issus de régions viticoles voisines.

Mondeuse.jpg 

Cépages blancs :

  • Le chardonnay
  • Le chasselas (crépy marin ripaille, marignan)
  • La jacquère (cépage traditionnel de Savoie, le plus répandu)
  • La molette blanche (Seyssel)
  • La roussanne ou bergeron (chignin)
  • L'altesse ou roussette

 Cépages noirs :

  • Le gamay (le plus répandu)
  • La mondeuse (cépage traditionnel de Savoie), apparenté à la syrah
  • Le persan (ancien cépage, cultivé de nouveau par quelques vignerons)
  • Le pinot noir 

Quelques vins de Savoie :

 

L’Apremont ou vin de Savoie Apremont, est un vin blanc sec.

Le cru vin de Savoie Apremont est une dénomination géographique au sein de l'appellation d'origine contrôlée vin de Savoie depuis 1973 C'est le vin de Savoie le plus connu du grand public des quinze crus de l'appellation vin de Savoie.

L'Apremont est généralement élaboré à partir de son cépage local traditionnel, la jacquère.

Il donne des vins à caractère minéral, d'une grande fraîcheur aromatique et légèrement perlant. Ce vin est à boire dans la jeunesse.

 

Le Chignin est un vin blanc. L'AOC chignin a été obtenue en 1973.

 Elle couvre une partie de la surface communale de 830 hectares.

Sa production est de 8 000 hectolitres. La vigne est élevée sur les pentes du village exposées sud ou sud-ouest. Il utilise le cépage jacquère.

Le chignin doit être bu jeune.

Les vins rouges sont plus confidentiels. Ils sont produits à partir des cépages gamay, pinot noir et mondeuse.

 

Le Chignin-Bergeron est un vin blanc qui utilise le cépage roussanne, localement appelé le bergeron.

Son AOC chignin-bergeron a été obtenue en 1973 ; elle couvre une partie du territoire communal et s'étend sur les villages de Francin et Montmélian.

 

La Roussette de Savoie est un vin blanc au goût fruité et à la robe jaune clair.

Il est protégé par une AOC, sur 48 hectares, à Frangy, à Mouthoux et à Marestel.

 

Le Seyssel, ou vin de Seyssel, est un vin blanc produit à cheval sur le vignoble du Bugey et celui de Savoie.

Il s'agit d'un vin soit tranquille et sec soit mousseux, qui bénéficie d'une AOC communale (Seyssel) depuis le 11 février 1942 (c'est la plus ancienne appellation pour un vin de Savoie).

Il représente environ 5 % de la production du vignoble de Savoie avec environ 2 500 hectolitres annuels.

Les vins blancs de Seyssel dégagent des arômes de violette, d'iris et de fruits à chair blanche.

Ce vin se garde de 2 à 3 ans, le mousseux peut être dégusté dès que produit.

Température idéale pour l'apprécier : 8 à 10 °C.

 Vignoble-de-Chignin-copie-1.jpg

Le Mondeuse est un cépage noir de Savoie (avant la crise phylloxérique, c'était le cépage le plus important de la région), employé aussi en Bugey.

Ce cépage tardif donne, les bonnes années, un vin de garde de grande qualité, charpenté et de caractère. Avec l'âge, le vin de mondeuse prend un bouquet évoquant la violette ou la framboise, parfois la truffe.

 

L’Ayze, ou vin de Savoie Ayze, est un vin produit sur les communes d'Ayze, Bonneville et Marignier, en Haute-Savoie.

Il s'agit d'une dénomination géographique au sein de l'appellation vin de Savoie. Une partie de la production est un vin mousseux produit selon la méthode dite ancestrale ou encore traditionnelle plus connue sous le nom de méthode champenoise.

C'est un vin d'apéritif.

 

Maintenant que vous savez tout sur les vins de Savoie, il ne vous reste plus qu’à préparer la bonne fondue selon la recette de Signè-Déco et choisir le vin qui vous convient.

 

Pour moi, ce sera un Mondeuse d’Arbin 2006 du Domaine Louis Magnin mais sans fondue, climat oblige !! Commentaire à venir après la dégustation.

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 17:54

Le-Pic-St-Loup.jpgL’aire du Pic Saint-Loup (treize communes) est adossée aux premiers contreforts cévenols dans la zone des Garrigues nord de Montpellier, à 30 km du littoral méditerranéen.

 

Le Pic Saint-Loup (658 mètres) et le causse de l’Hortus (512 mètres) dominent un relief dont les altitudes avoisinent les 150m.

La végétation, adaptée aux sécheresses estivales se compose de différentes essences typiquement méditerranéennes : chêne vert, chêne Kermes, pin d'Alep, arbousier, genévrier ainsi que thym, laurier, cade, romarin, ciste, qui composent la palette olfactive des vins du Pic Saint Loup.

 

Le décor est planté, les hommes et les femmes se sont installés sur ce terroir légendaire. Chaque vigneron dans son domaine fait profiter le groupe de son savoir-faire dans un même esprit de découverte et de réussite.

Leur vin, nouvelle richesse de ce terroir est l'expression de toute une recherche où chaque élément a son importance afin de trouver la quintessence.

 

Plusieurs sols composant l'appellation ont pu être identifiés et les vins s'expriment au travers de leurs spécificités : calcaires durs, calcaires tendres, conglomérats, dolomies, éboulis calcaires d'origine fluviale ou cryoclastique, marnes.

 

L'analyse des facteurs climatiques prouve qu'ils contribuent à la typicité des vins et ont un effet significatif sur l'expression organoleptique de ces derniers.

On parle de "singularité climatique du Pic Saint Loup qui subsiste quel que soit le millésime"

Le facteur hydrique influence directement le comportement de la vigne et le bilan pluviométrique sur le cycle de production est réparti harmonieusement, à savoir des précipitations hivernales suffisantes pour la reconstitution des stocks en eau du sol et creux estival assurant une sécheresse modérée, favorable à la qualité de ces derniers.

Dans la zone du Pic-Saint-Loup, lors du cycle de maturation des raisins, les amplitudes thermiques sont marquées, notamment en été où les journées sont chaudes et les nuits fraîches.

Ces variantes thermiques correspondent à une particularité climatique du Pic Saint Loup, facteurs de typicité des vins.

 

L'encépagement du Pic Saint Loup fait partie d'une priorité qualitative. Depuis une trentaine d'années, les replantations ont été effectuées pratiquement dans leur totalité avec 3 cépages dominants : la Syrah, le Grenache et le Mourvèdre. (voir ici)

 

Chronologiquement, le Grenache replanté massivement jusque dans les années 80 est détenteur de la mémoire du Pic Saint Loup.

Grand amateur de chaleur, il donne des vins gras, ronds et riches. La Syrah, cépage plus récent mais éloquent, est bien adaptée à ce terroir.

Sa typicité aromatique, ses caractères organoleptiques orientés sur des arômes de fleurs (violette), de fruits (framboise et cassis), sa coloration et son pouvoir de garde en font le cépage dominant.

 

Quant au Mourvèdre, plus exigeant, reconnu pour sa noblesse et sa puissance, il assure aux vins une structure intéressante et une bonne aptitude au vieillissement. Associé à la Syrah et au Grenache, il confère au vin une capacité d'élevage et de durée.

 

Le Carignan et le Cinsault, cépages complémentaires de l'appellation, participent également aux assemblages de certaines cuvées.

 

En raison des conditions climatiques marquées par des étés très chauds, les raisins arrivent très vite à sur maturité. L'assemblage des cépages est alors nécessaire pour obtenir un équilibre entre acidité, sucre, alcool et tanins.

Cet assemblage peut se faire dès l'origine pour les raisins ou les moûts mais se fait en général plus tard, après la vinification.

 Pic-St-Loup-et-Hortus.jpg

Pour l'élaboration des vins susceptibles de bénéficier de la dénomination géographique pic-saint-loup, toute technique de thermo-traitement de la vendange (thermovinification, thermo-détente, flash-détente, thermo-flash...) est interdite.

 

Les vins proviennent de l'assemblage de raisins, de moûts ou de vins, issus obligatoirement d'au moins deux cépages principaux. Ces derniers doivent être majoritaires dans l'assemblage. Un cépage ne peut représenter plus de 80 % dans l'assemblage.

 

Les rouges peuvent présenter aussi bien des arômes où dominent les fruits rouges (cassis) et les épices douces que des arômes plus complexes marqués par la garrigue, les notes de cuir et les fruits mûrs.

Cette typicité va de pair avec l’abandon progressif du cinsault et du carignan dans les assemblages. Le développement de l’élevage en barrique a également apporté des éléments supplémentaires avec des notes grillées et vanillées.

 

Quant aux rosés, ils exhalent souvent des notes rappelant la framboise et la fraise. Leur bouche est fruitée et bien équilibrée.

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